Publié en 2015 aux éditions Milady

Je vais un peu changer les habitudes et débuter cet article en m’excusant pour mon absence depuis le week-end à 1000. J’ai été profondément choquée par ce qui s’est passé (comme tout le monde en fait) et j’ai fait une mini-panne de lecture. Je n’avais pas envie d’écrire des chroniques dans ces conditions là car il est hors de question de me forcer à faire quoi que ce soit ici, c’est mon espace, et ce sont donc mes envies qui priment. Ça va un peu mieux désormais, et je crois que le livre dont je vais vous parler n’y est pas pour rien…

J’ai partagé la lecture de Seul sur Mars avec Saleanndre, que je remercie encore pour cette deuxième lecture commune ! Nous avons vu ce film au cinéma et lorsqu’elle a remarqué que j’avais acheté le livre, elle a proposé qu’on le lise ensemble. J’aime bien lire des romans après avoir vu et aimé leur adaptation au cinéma, ça m’arrive relativement souvent.

À lire le titre de ce roman, je pense que vous pouvez vous douter de la trame principale de l’intrigue. Mark Watney est un astronaute en mission sur Mars. Accompagné de son équipe, il est censé passer un mois à étudier la planète avant de revenir sur Terre. La mission est écourtée lorsqu’une violente tempête de sable menace de faire chavirer le vaisseau déjà apprêté pour ramener l’équipage sur notre planète. Les astronautes se dirigent alors vers le lanceur, mais Mark est touché par une antenne qui transperce sa combinaison. Les autres membres le croient mort et décollent. Il se réveille ensuite, miraculeusement vivant mais seul sur une planète désertique et sans contact avec la Terre. Il va alors devoir trouver des solutions pour renouer le contact avec la NASA et survivre assez longtemps pour être secouru malgré une réserve de vivres insuffisante.

C’est un roman qui pourrait paraître dramatique ou trop sérieux, et pourtant détrompez-vous ! C’est une avalanche d’optimisme et d’humour qui débarque au fil des pages qui retranscrivent le journal de bord de Mark, interrompu par quelques passages sur Terre ou dans le vaisseau avec le reste de l’équipage. Je me suis vite attachée à ce personnage qui trouve toujours un moyen de se sortir des situations les plus dangereuses avec un sens de l’ironie décapant. Je ris rarement en lisant, le mieux que je puisse faire est un petit sourire en coin, mais là, clairement, certaines remarques m’ont vraiment arraché un rire sincère. 

Seul sur Mars est aussi bourré de termes scientifiques qui ne sont pas forcément évidents à comprendre, j’ai d’ailleurs eu un peu de mal à les intégrer au début. J’ai été étonnée de ne plus du tout être dérangée par ces explications complexes après quelques chapitres tant j’étais plongée dans l’histoire de cet astronaute hyper débrouillard. Je pense que le fait d’avoir vu le film m’a beaucoup aidée à mieux visualiser les différents éléments évoqués par Mark : l’Habitat, le rover ou le VAM par exemple, qui sont des choses qu’on ne peut pas imaginer facilement malgré leur description.

Le film a très bien su adapter l’ambiance du livre sur grand écran, on y retrouve l’optimisme de Mark à travers ses péripéties, le tout bercé par de la musique disco en total décalage avec la situation. Certains événements n’ont pas été évoqués dans l’adaptation mais ils ne nous manquent pas car l’âme du roman est bien là et c’est le plus important. Je vais intégrer la bande annonce par ici bien qu’elle ne rende pas honneur au côté comique, pour ne pas dire feel good, du film. Je recommande le roman et le film qui sont deux œuvres à la fois drôles et passionnantes.

C’est une lecture qui m’a fait beaucoup de bien en ces temps difficiles, et rien que pour ça elle vaut le détour.