Salut !
Le mois d’octobre a été très rempli niveau lectures, celui de novembre beaucoup moins. Dès que je pense connaître ce qui influe mon rythme de lecture, je me trompe apparemment, puisqu’il varie tellement même quand il n’y a aucun changement particulier… Enfin, l’essentiel reste là, je suis toujours contente d’ouvrir un bon bouquin. Faute d’avoir le temps de faire des chroniques détaillées de chaque livre, je vais en regrouper quelques-unes ici !
Cruelles – Cat Clarke
Alice King ne s’attend certes pas aux vacances de sa vie lorsqu’elle part avec sa classe pour un séjour dans la nature écossaise, mais elle n’est pas non plus préparée à la tournure plus que cauchemardesque que vont prendre les événements. Alice et sa meilleure amie Cass sont coincées dans une cabane avec Polly, l’associale de service, Rae, la gothique aux terribles sautes d’humeur et Tara, la reine des pestes. Populaire, belle et cruelle, cette dernière prend un malin plaisir à humilier les autres. Cass décide qu’il est grand temps de donner à Tara une leçon qu’elle n’est pas prête à oublier. Se met alors en marche une succession d’événements qui vont changer la vie de ces filles à tout jamais.
J’entends souvent parler de Cat Clarke, ma relation avec cette auteure avait pourtant mal débuté, j’ai lu Perdue et retrouvée l’an dernier et il ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Je lui ai tout de même redonné une chance quand j’ai croisé Cruelles à la médiathèque. Le premier gros problème avec ce roman, c’est sa quatrième de couverture qui n’a rien à voir avec l’intrigue et la thématique du livre. On apprend le résultat de l’humiliation de Tara dès les premières pages et le récit de la soirée où tout a mal tourné dure un chapitre… Je me suis donc sentie un peu flouée. Ce n’est pas pour autant le seul point négatif, parce qu’une quatrième de couverture à la ramasse ce n’est pas trop dramatique non plus, et c’est relativement courant.
Non, le gros problème c’était Alice. Je n’ai pas du tout accroché à ce personnage, je l’ai trouvée égocentrique, cruelle (aha) et globalement insupportable. Alice n’est pourtant pas présentée comme une méchante, c’est censé être elle la gentille de l’histoire malgré ses mauvais côtés, on devrait quand même la trouver attachante et réaliste, ça n’a pas été le cas pour moi. Le twist final a peiné à rattraper le reste de l’intrigue que j’ai suivi avec l’envie de coller une baffe au personnage principal.
Foxcraft – Inbali Iserles
Isla et Pirie sont deux renardeaux qui vivent en marge de la ville avec leur famille. Dans leur tanière, ils sont à l’abri des sans-fourrures qui les considèrent comme des vermines. Mais un jour, alors qu’Isla cherche à rentrer chez elle, elle découvre que son terrier a pris feu. Sa famille a disparu et des renards inconnus rôdent dans les environs, poussant la jeune femelle à fuir en direction du monde froid et hostile des sans-fourrures. Seule, affamée et inquiète, Isla cherche sa famille, en vain. Alors qu’un énorme chien s’apprête à la dévorer, un renard nommé Siffrin la sauve in-extremis. Siffrin est lui aussi à la recherche du frère d’Isla. Il aurait un rôle important à jouer dans un conflit qui menace le monde des renards…
Une histoire jeunesse, plutôt mignonne et sans trop de prétention, voilà ce à quoi je m’attendais en ouvrant Foxcraft, et je n’ai pas été déçue. L’intrigue se déroule à Londres mais ce n’est pas la ville telle qu’on peut la connaître, mais telle qu’elle est vue par ces renards qui peuvent se trouver dans ces lieux très dangereux pour eux. J’ai été plutôt contente de voir que les renards n’avaient pas été trop humanisés, même si certaines modifications ont été apportées pour que l’histoire fonctionne. Les personnages, bien que stéréotypés, sont attachants, en particulier Isla, la petite renarde qui joue le rôle principal dans cette aventure teintée de magie.
Bien sûr, on trouve tout de même quelques soucis communs aux premiers tomes, l’univers est présenté mais il manque encore de profondeur, même pour une œuvre jeunesse, et il se passe finalement relativement peu de choses. J’ai bien envie de découvrir la suite car j’ai beaucoup apprécié l’ambiance du livre et je pense qu’il séduira la plupart des enfants et jeunes ados qui pourraient tomber dessus. Je ne suis pas sûre qu’il convienne à tous les adultes cependant, ce n’est pas l’un de ces livres jeunesse qui s’adaptent finalement à tout public. J’ai reçu ce livre lors d’une Masse Critique Jeunesse sur Babelio, je remercie donc le site et l’éditeur Albin Michel pour cette jolie découverte !
Confessions d’un gang de filles – Joyce Carol Oates
Un quartier populaire d’une petite ville de l’État de New York, les années 1950.
Cinq lycéennes, pour survivre et se venger de toutes les humiliations qu’elles ont subies, concluent un pacte, à la vie, à la mort : elles seront le gang Foxfire. « Foxfire » désigne les jolies filles, mais également le feu follet. La haine, et surtout celle des hommes, va les entraîner dans une impitoyable équipée sauvage. Après un séjour en maison de correction, legs, leur chef adulée, revient avec un rêve : pouvoir habiter, toutes ensemble, dans une ferme, et vivre selon leurs propres lois. Mais leur sulfureuse réputation leur créera plus d’un ennemi. Vols de voitures, menaces à main armée, entôlage et, pour finir, kidnapping… Tout cela finira très mal.
On change complètement de genre maintenant avec les Confessions d’un gang de filles (FOXFIRE) de Joyce Carol Oates. J’avais prévu de regarder les deux adaptations de ce roman avant d’en parler ici mais le temps file et je n’ai toujours pas trouvé un créneau pour les découvrir, je vais donc faire sans avant d’oublier tout ce que je voulais dire concernant cette lecture ! Je ne vais pas vous mentir, si j’ai voulu découvrir ce livre c’est (encore) à cause de The Girls qui me hante toujours. Je vais donc faire une critique très liée à cette précédente lecture parce que c’est ainsi que j’ai lu ces Confessions.
Il y a bien une différence majeure entre les deux intrigues, l’une parle d’une secte dirigée par un homme manipulant des adolescentes, l’autre de jeunes filles indépendantes dirigées par une des leurs. On y retrouve pourtant la même fascination d’une fille pour une autre, le même désir d’être reconnue, d’être indispensable et aimée de l’autre. Ce sont aussi des filles perdues, lâchées par la société quand elles ne décident pas elles-mêmes de s’éloigner d’une vie qui sera de toute façon banale et sans saveur, celle d’une ménagère des années 50. L’effet de groupe et l’exaltation mènent à la violence de ce gang qui se croit au-dessus de tout et surtout des hommes, et malgré la cruauté dont elles peuvent faire preuve, Joyce Carol Oates ne nous laisse pas oublier le fait que ce sont juste des jeunes femmes.
J’ai failli lire plusieurs fois « Confessions d’un Gang de filles » mais comme souvent, je n’arrive pas à aller plus loin avec Joyce Carole Oates…
Contente de te voir de retour en tout cas 🙂