L'Hebdo

L’Hebdo #3 – L’épouvante qui me plaît

Salut !

Bienvenue dans notre petit rendez-vous hebdomadaire. Je vous avais parlé il y a deux semaines de mon envie d’enrichir ma culture cinématographique. Depuis, j’ai notamment vu Rosemary’s Baby qui m’a beaucoup plu et j’avais envie d’en parler. Autant profiter de l’occasion pour vous présenter quelques-uns des films d’horreur/épouvante qui m’ont marquée ! Je préviens à l’avance, pas de gore à outrance par ici, même si je peux en regarder de temps en temps je préfère largement les films qui privilégient l’angoisse et le suspense aux effusions de sang interminables.


Rosemary’s Baby

Roman Polanski – 1968 – américain

(ouais, la bande-annonce de l’époque ne vend pas du rêve mais ne vous y fiez pas trop)

Malgré les conseils de leur vieil ami Hutch, Guy Woodhouse et sa jeune femme s’installent dans un immeuble new-yorkais vétuste, considéré par leur ami comme une demeure maléfique. Aussitôt, leurs voisins, Minnie et Roman Castevet, vieux couple d’Europe centrale, imposent leur amitié et leurs services. Si Guy accepte facilement ce voisinage, Rosemary s’en inquiète, et son angoisse ne fait que croître lorsqu’elle tombe enceinte…

Rosemary's Baby

Rosemary’s Baby, au début c’est presque sympa. On sent bien une petite tension, mais dans le même temps ces deux petits vieux qui s’incrustent sans cesse dans la vie du jeune couple m’ont rappelé Les Catilinaires d’Amélie Nothomb. Et puis, la tension monte, l’enfermement de Rosemary et sa dépendance aux personnes qui l’entourent aussi. Les doutes naissent et grandissent, aidés par la réalisation et le jeu des acteurs : s’agit-il de la paranoïa d’une future mère ou d’une réalité ? On ne sait plus bien si elle devient folle ou si tout ça est vrai, malgré les indices semés ici et là. L’actrice principale, Mia Farrow, est parfaite pour le rôle de Rosemary avec ses grands yeux bleus et sa silhouette chétive. Ce film ne comporte quasiment aucune image terrifiante mais il est pourtant glaçant dans son ensemble.


It Follows

David Robert Mitchell – 2015 – américain

Après une expérience sexuelle apparemment anodine, Jay se retrouve confrontée à d’étranges visions et  l’inextricable impression que quelqu’un, ou quelque chose, la suit. Abasourdis, Jay et ses amis doivent trouver une échappatoire à la menace qui semble les rattraper…

it follows

It Follows a été l’un des films que j’ai le plus retenu de 2015. La mode des films de possession ces derniers temps m’écœure, c’est tout le temps la même chose et on voit tout venir à 100km, ça ne me fait ni chaud ni froid. It Follows, c’est autre chose… ce film est très angoissant, de par son synopsis : quelque chose qui peut prendre n’importe quelle apparence et qui vous suit où que vous alliez, c’est déjà un peu flippant. Il est aussi très bien réalisé et filmé. Une scène m’a particulièrement marquée quand Jay est dans sa chambre, persuadée que la chose est dans la maison, et les murs semblent se resserrer autour d’elle ce qui entraîne un sentiment de claustrophobie déconcertant. La bande originale du film participe également à ce malaise persistant, c’est une succession de bruits très sourds, vibrants et prenants. Je vous laisse écouter l’un d’entre eux. Ce n’est pas un film gore, il n’en fait pas des tonnes, mais c’est dans sa retenue qu’il parvient à me mettre dans une situation de malaise terrible.

Petite anecdote nulle : Nous sommes allés le voir le 14 février avec mon chéri… ambiance romantique représente.


Let The Right One In (Morse)

Tomas Alfredson – 2009 – suédois

Oskar est un adolescent fragile et marginal, totalement livré à lui-même et martyrisé par les garçons de sa classe. Pour tromper son ennui, il se réfugie au fond de la cour enneigée de son immeuble, et imagine des scènes de vengeance. Quand Eli s’installe avec son père sur le même palier que lui, Oskar trouve enfin quelqu’un avec qui se lier d’amitié. Ne sortant que la nuit, et en t-shirt malgré le froid glacial, la jeune fille ne manque pas de l’intriguer… et son arrivée dans cette banlieue de Stockolm coïncide avec une série de morts sanglantes et de disparitions mystérieuses.
Il n’en faut pas plus à Oskar pour comprendre : Eli est un vampire. Leur complicité n’en pâtira pas, au contraire…

Let The Right One In,

Let The Right One In, c’est une histoire d’amour avec un vampire. Et non, ça n’a rien à voir avec Twilight, c’est beaucoup plus viscéral et pourtant très tendre. Certains d’entre vous se demandent peut-être d’où sort ce titre, mais les vampires, avant qu’ils ne soient retravaillés par le « paranormal glam » ou je ne sais plus trop quoi, ont pour caractéristiques de ne pas pouvoir entrer dans une maison sans y être invités. Ce qui donne lieu à une scène particulièrement marquante, d’ailleurs. Paradoxalement, je ne sais pas trop quoi dire de ce film parce que tout est parfait… et je ne saurai que vous conseiller de le regarder car derrière un peu d’hémoglobine il y a une histoire d’amour et d’amitié perturbante et profondément touchante. Faites attention car ce film a été réadapté en version américaine sous le nom Let me In, et il vaut mieux regarder la version suédoise originale (je ne comprends pas cette manie des « remakes » américains, surtout quand il s’agit de dénaturer un film sans rien y ajouter).


C’est tout pour cette semaine (j’évite la liste interminable cette fois-ci !). Je pense peut-être évoquer les films du « top 100 » qui me plairont de cette façon là, en les mêlant avec d’autres films plus récents et un peu différents les uns des autres. Avez-vous vu ces films ? En avez-vous d’autres à me conseiller ?

8 réflexions au sujet de « L’Hebdo #3 – L’épouvante qui me plaît »

  1. It Follows, que contrairement à toi, j’ai trouvé un peu trop lent et pas franchement angoissant, m’avait bluffé par son esthétisme ! La photographie est juste magnifique et j’avais très envie de mettre en pause certaines scènes pour les garder plus facilement en mémoire 🙂

  2. Ah, peut-être que le fait de l’avoir vu sur grand écran a influencé mon ressenti ^^. Je trouve que les films d’épouvante sont toujours plus marquants au ciné (normal). Enfin si ça se trouve tu l’as vu au ciné aussi je sais pas :p. C’est un thème qui me fait vraiment peur à la base, donc avec cette exploitation là ça a très bien marché sur moi en tout cas. Je suis d’accord en ce qui concerne son esthétique, on sent qu’il y a un vrai travail là-dessus et que ce n’est pas juste un film « vite fait » pour faire flipper les ados (le fameux « found footage » qui donne des films bien nazes la plupart du temps…)

  3. Je suis contente de pouvoir découvrir tous ces films, merci !!
    Même si je ne pense pas que je les regarderai, parce qu’après je flippe pendant une semaine dès qu’il faut éteindre la lumière ^^
    Très bon rendez-vous en tout cas, j’ai hâte de voir quelles seront les autres catégories de films 🙂

    1. C’est dommage, les films d’épouvante ont aussi leurs intérêts autres que le fait de faire peur, mais je comprends ^^. Faut dire que j’ai été « bercée » à ça avec 3 grandes sœurs… hors de question que je reste toute seule dans ma chambre pendant qu’elles regardaient un film d’horreur !
      Pour les thèmes, je verrai selon les prochains films du top 100 qui me plairont, j’espère tomber sur un genre qui te plaît la prochaine fois :).

  4. Je ne suis pas trop fan de ce genre de film non plus, je stresse trop^^Je peux te conseiller L’Orphelinat de Juan Antonio Bayona, excellent film, intelligent en plus!

    Tu as déjà une idée du thème prochain?

    1. J’ai adoré L’Orphelinat, il était magnifique ce film, d’autant plus que c’est rare de voir du « vrai » fantastique au cinéma aujourd’hui je trouve.
      Je ne sais pas encore quel film je regarderai demain (je regarde généralement mon film de la semaine le dimanche) donc aucune idée pour le moment, je verrai selon ^^.

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