Publié en 2014 aux éditions Casterman

« Pour vendre ce nouveau produit à nos partenaires médecins, nous allons allier l’expérience à la fraîcheur ». Ainsi la direction des laboratoires Duprat s’adresse-t-elle à son nouveau binôme commercial pour le convaincre d’accepter une collaboration en réalité imposée. Guy Farkas, surnommé « Le Teckel », visiteur médical revenu de tout, devra faire équipe avec Jérémy Labionda, jeune cadre surdiplômé, en fait discrètement mandaté par sa hiérarchie pour enquêter sur les véritables agissements du Teckel. Bref, le mariage de la carpe et du lapin sur fond de mission à haut risque, puisqu’ils doivent vendre la nouvelle version d’un médicament soupçonné d’avoir provoqué des centaines de décès. (résumé Babelio)

En ouvrant cette BD après avoir lu sa quatrième de couverture, je m’attendais à un long voyage à la fois hilarant et désespérant dans l’univers parfois cruel de l’industrie pharmaceutique. J’ai été assez déçue par l’histoire telle qu’elle était présentée. Les premières planches laissaient présager une véritable entrée dans le monde et les mensonges des labos, mais finalement on se concentre davantage sur les deux protagonistes principaux en oubliant parfois les promesses de la quatrième de couverture tout en évoquant leur histoire personnelle.

Je n’ai pas été sensible à l’humour, pourtant présent, dans cette bande dessinée, je suis restée à l’extérieur de l’histoire pendant toute ma lecture. Le livre est très court (un peu plus de 80 pages), je n’ai donc pas eu de mal à en venir à bout malgré mon manque de conviction, et paradoxalement je pense que c’est la brièveté du récit qui a manqué de me retenir.  On pourrait aussi se contenter de dire que je n’ai juste pas accroché.

Ceci dit, j’ai bien aimé l’aspect graphique de l’oeuvre. Je suis habituellement plus attirée par les illustrations très fignolées et assez enfantines, mais le trait simple et plutôt dynamique du dessinateur m’a convaincue. J’ai aussi apprécié sa façon de manier les couleurs et le contraste pour créer des ambiances intéressantes et venir soutenir l’histoire. C’est finalement une bande dessinée que je retiens davantage pour ses illustrations que pour son intrigue que je n’ai pas trouvé suffisamment centrée et développée.

Je remercie Babelio et la SNCF pour m’avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de la Masse Critique spéciale prix SNCF du Polar 2016.