Publié en 2015 aux éditions Albin Michel
Les Denbe semblaient sortir des pages des magazines glamour : un mariage modèle, une belle situation, une ravissante fille de quinze ans, une demeure somptueuse dans la banlieue chic de Boston… une vie de rêve.
Jusqu’au jour où ils disparaissent tous les trois. Pas d’effraction, pas de témoin, pas de motifs, pas de demande de rançon. Juste quelques traces de pas et des débris de cartouches de Taser sur le sol de leur maison. Pour la détective privée Tessa Leoni, l’enlèvement ne fait aucun doute. Mais que pouvait bien cacher une existence en apparence aussi lisse ?
« Bien sûr, des inconnus peuvent vous faire du mal. Mais les gens que vous aimez font ça tellement mieux… »
J’ai découvert Lisa Gardner avec La maison d’à côté, que j’avais bien aimé malgré une déception sur la fin. J’avais envie de retenter l’expérience avec sa dernière sortie, vous l’aurez compris, Famille parfaite. Je vais devoir beaucoup me retenir pour ne pas vous spoiler dans cette chronique, mon avis risque d’être incomplet sur certains points que je ne peux pas évoquer car ils concernent la dernière partie de l’intrigue. Je ne dirai donc qu’une chose : c’est la deuxième fois que Lisa Gardner me déçoit avec la fin d’un roman. Voilà, maintenant que c’est fait, passons aux éléments que je peux évoquer sans trop en dévoiler.
Il y a pas mal de choses qui m’ont dérangé dans le livre, je vais commencer par un certain sexisme. C’est particulièrement surprenant sachant que le roman a été écrit par une femme, mais vraiment, certaines remarques m’ont fait tiquer. En voilà une magnifique : selon l’auteure, le meilleur confident d’une femme, c’est son coiffeur. Mais oui bien sûr ! Cette remarque concerne un passage relativement court du roman, mais en peu de pages il a réussi à bien m’agacer. Petits extraits qui illustrent parfaitement le problème :
« Une bonne coupe de cheveux , ce n’est pas important pour les cheveux , chérie , mais pour la femme qui est en dessous . Si vous la négligez aujourd’hui , demain vous ne pourrez pas reprocher aux autres d ‘en faire autant. »
mais encore…
« Les hommes sont infidèles parce qu’ils sont infidèles. Si un mari a l’occasion de tromper sa femme, il le fera. »
PARDON QUE QUOI COMMENT ?!
Voilà, c’est tout pour ça.
L’intrigue alterne entre le récit qui concerne la famille là où elle est gardée, et l’enquête. Je suppose que cette construction a été mise en place pour donner un rythme au récit, mais là aussi, c’est un loupé. Tout avance très lentement pendant la majeure partie du livre avant de piquer un sprint pendant la dernière centaine de pages. Vous pouvez me dire que dans un thriller, c’est normal, mais non, pas tellement. Je suis tout à fait d’accord sur l’idée d’une grosse accélération à la fin, mais ça n’implique pas forcément d’avoir un rythme aussi lent le reste du temps. J’aimais bien les passages qui parlaient de la famille, en revanche je me suis ennuyée pendant la majeure partie de l’enquête qui faisait du sur place.
L’histoire est aussi bourrée de clichés du genre, j’ai l’impression que les thrillers familiaux sont très mis en avant depuis le succès de Gone Girl au cinéma, donc on commence un peu à connaître le truc à force… Et c’est justement là qu’il serait temps qu’un auteur se décide à véritablement nous surprendre en sortant un thriller familial complètement inattendu (si vous avez des idées de romans qui correspondent à cette idée, soyez généreux, partagez !). Malgré tout, je dois admettre que Lisa Gardner a réussi à m’accrocher pour que je tienne jusqu’à la fin du roman et que je veuille en savoir plus, je ne peux pas nier ça. C’est un thriller basique, avec des ficelles assez visibles, mais il tient la route.
On est d’accord sur la fin! C’était un des défauts qui m’avait marqué ^^
Pour les remarques sexiste, je n’avais pas remarqué :p Pourtant je ne suis pas sexiste en temps normal !
Bis…
Je me doute bien que tu n’es pas sexiste :p. D’autant plus que ce genre de remarque est violente envers les hommes aussi, si j’étais un mec ça me plairait pas des masses qu’on dise que je suis incapable d’être fidèle, c’est tellement stupide.
Les hommes ne voient pas ce genre de choses généralement, même les moins sexistes d’entre vous ^^ C’est quand on vous le montre que vous le remarquez et que ça vous « choque », je ne sais pas trop pourquoi 🙂
Pour ce qui est du livre, je n’ai jamais rien lu de l’auteur mais celui-ci pourrait être sympa, pour se détendre (mais en poche ou la bibli alors ^^)