Publié en 2015 aux éditions Gallimard
Ellen naît en 1941 dans une famille juive de Baltimore et, petite déjà, rêve de devenir chanteuse. Sa voix est incroyable, mais sa personnalité aussi excentrique qu’attachante cache une faille de taille: Ellen est boulimique. Et grosse. Trop grosse pour espérer un jour devenir une star. Pourtant quand, à 19 ans, elle devient Cass Elliot, c’est pour échapper à son avenir de vendeuse de pastrami et tenter sa chance à New York ! C’est là que, happée par la folk de l’époque, Cass tombe amoureuse de Denny, le chanteur des Journeymen… (résumé Babelio)
« Cette fille est super. D’ailleurs, sur scène, les gens ne veulent qu’elle. Et chaque spectateur a l’impression que Cass chante pour lui, et lui seulement. »
Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas lu, ou simplement regardé de Pénélope Bagieu… j’ai eu tellement tort ! Dans cette bande-dessinée, l’illustratrice nous propose de découvrir la vie et le parcours de Cass Eliott, la Mama Cass du groupe The Mamas and the Papas. Ce groupe, tout le monde le connaît sans le connaître, je suis à peu près certaine que vous avez déjà écouté ou même chantonné « All the leaves are brown… and the sky is grey ».
Fille d’épicier, Ellen Cohen n’était pas prédestinée à la gloire, mais, bercée par des airs d’Opéra, elle se met vite en tête l’idée de devenir une chanteuse à succès. Le chemin est semé d’embûches et même lorsqu’elle trouve la reconnaissance du public sous le pseudonyme de Cass Eliott, c’est au sein d’un groupe qui se déchire en coulisses. Pénélope Bagieu raconte le parcours de Mama Cass à travers le regard de plusieurs de ses proches, avec, souvent, une certaine tendresse qui m’a beaucoup touchée. J’ai ressenti l’amour et le réel intérêt de l’auteure pour ce personnage à travers toutes les pages de ce livre. Cass, c’est le genre de personne, et donc de personnages à la fois déluré et timide, fort et fragile, auquel on s’attache extrêmement vite.
Pour cette bande-dessinée, Pénélope a lâché le numérique et s’est contentée d’un petit crayon de bois tout bête. Le style qui en découle correspond parfaitement à l’histoire et nous plonge bien dans l’ambiance de l’époque. Le dessin ainsi réalisé laisse aussi la place à des petites imperfections qui ajoutent au charme de l’univers. Niveau graphique, pour moi, c’est un sans fautes.
J’ai été convaincue sur tous les points par cette BD, et je ne peux que vous la recommander, c’est un petit bijou pour les yeux et pour le cœur. Seul effet secondaire : vous serez constamment tentés de fredonner California Dreamin’ pendant quelques heures. (PS : il est encore temps de l’offrir ou de se la faire offrir à Noël ! J’dis ça… j’dis rien)
Petit supplément à l’article, pour ceux qui (comme moi) n’étaient pas au courant
Dans une interview pour le site Madmoizelle, Pénélope Bagieu a évoqué un projet de bande dessinée avec un scénario de… Timothée de Fombelle ! et qui se passe… dans les années 30 ! Projet génial incoming ! Maintenant, patience, patience.
J’avais aussi beaucoup aimé cette bd (que j’ai lu avec un best of du groupe, c’est encore mieux ^^) ! J’aime bien comment elle évolue Bagieu 🙂 et je ne savais pas non plus pour la collab avec De Fombelle ! Ça donne envie et ça promet, j’ai hâte d’en savoir plus !
Je n’ai pas longtemps résisté à la tentation de mettre leurs morceaux en arrière-plan pendant ma lecture aussi ! J’ai été agréablement surprise par ses dessins au crayon, ça m’a donné envie de la suivre de plus près.
Cette bd vient tout juste d’arriver au Québec. Je vais m’empresser de mettre la main dessus.
Très beau billet en passant.
Je viens de découvrir ton blogue et je sens que j’y reviendrai souvent!
Vas-y sans aucune hésitation ! Une vraie petite perle cette BD :). Et merci beaucoup !
Quand j’ai vu que tu lisais cette bd, j’étais très contente, et j’attendais avec impatience ta chronique dessus ! elle me fait envie de puis la rentrée littéraire, et désormais, j’ai encore plus envie de la lire !
Elle me faisait de l’œil depuis un moment aussi alors quand je l’ai repérée à la médiathèque je n’ai pas hésité une seconde… le problème c’est que j’ai envie de l’acheter maintenant. J’espère que tu vas la lire !
J’aime beaucoup Pénélope Bagieu que j’ai connu via son site internet mais je n’ai jamais lu ses ouvrages. Tu me donnes très envie de découvrir celui-ci, surtout pour découvrir son coup de crayon sans support numérique.
Cette BD n’a finalement pas grand chose à voir avec son blog, même si on retrouve son très joli coup de crayon. C’est un vrai récit et ça change de ses recueils d’anecdotes :). Si tu as l’occasion de le lire, fonce, ça vaut vraiment le coup !