Publié en 1932, disponible aux éditions Le Livre de Poche

Vilipendée par les uns, sanctifiée par les autres, l’Autrichienne Marie-Antoinette est la reine la plus méconnue de l’histoire de France. Il fallut attendre Stefan Zweig, en 1933, pour que la passion cède à la vérité.
S’appuyant sur les archives de l’Empire autrichien et sur la correspondance du comte Axel de Fersen, qu’il fut le premier à pouvoir consulter intégralement, Stefan Zweig retrace avec sensibilité et rigueur l’évolution de la jeune princesse, trop tôt appelée au trône, que la faiblesse et l’impuissance temporaire de Louis XVI vont précipiter dans un tourbillon de distractions et de fêtes.
Dans ce contexte, la sombre affaire du collier, habilement exploitée par ses nombreux ennemis à la cour de France, va inexorablement éloigner Marie-Antoinette de son peuple. (résumé éditeur)

« Jamais une reine n’est plus royale que quand elle agit humainement.»

Avant de m’embarquer dans cette lecture, j’avais la crainte de ne pas y comprendre grand chose, et par conséquent de m’ennuyer. L’Histoire, je l’étudiais au collège et au lycée, ça remonte quand même à quelques années, je m’y connais assez peu même si c’est un domaine qui est toujours fascinant. Heureusement, l’écriture de Stefan Zweig a vite effacé mes craintes et je me suis retrouvée plongée dans ce roman historique comme si c’était un roman d’action contemporain.

Je pense que ma dernière phrase pourra choquer certaines personnes, donc je m’explique : je ne compare ni l’histoire de Marie-Antoinette ni le style de Stefan Zweig à des choses moins élaborées, mais la rencontre entre l’auteur et la vie de cette Reine maudite aboutit à un roman passionnant et prenant, avec un nombre incalculables de facettes. L’Histoire nous fournit parfois des contes plus riches que ce que l’imagination pourrait nous offrir, et c’est le cas du cours de la vie de Marie-Antoinette, riche d’intrigues, de complots sophistiqués et de romance.

Allant fouiller plus loin que dans les stricts documents historiques, Zweig nous offre une analyse psychologique de cette jeune femme séparée de sa famille pour épouser le futur Roi de France, découvrant à Versailles une étiquette intenable pour son caractère frivole et spontané. S’attirant les foudres du peuple, Marie-Antoinette change, trop tard. Les événements qui s’enchaînent à Paris forcent cette femme à mûrir et à révéler son intelligence et sa force lors des pires moments, surtout lorsque la cruauté de certaines révolutionnaires se déchaîne alors même qu’elle est déjà au plus bas.

Vous l’aurez compris, ce roman a été pour moi un énorme coup de cœur, je n’aurai jamais pensé m’y accrocher autant, je dirai même que c’était presque une révélation. Je compte désormais m’intéresser beaucoup plus à ce genre de romans, en accordant une attention toute particulière aux autres biographies écrites par Stefan Zweig, puisque je suis déjà happée par Magellan et que je viens tout juste d’acquérir Marie Stuart… Ce n’est que le début d’une belle aventure au pays des romans historiques.