Publié en 2014 aux éditions Michel Lafon
Laurel vient de rentrer au lycée et reçoit son premier devoir… écrire une lettre à une personne décédée. Elle décide d’écrire à Kurt Cobain, l’idole de sa soeur, May, décédée quelques mois plus tôt. Ce devoir, elle ne le rendra pas. Elle va continuer à écrire à différentes personnes célèbres, de Jim Morrison à Amelia Earhart, en se livrant comme dans un journal intime.
Des livres jeunesse traitant du deuil, il y en a beaucoup, mais qui le traitent de cette manière, et qui, surtout, l’évoquent aussi bien, je n’en suis pas certaine. La relation que Laurel entretenait avec sa sœur était assez particulière, May la protégeait, la faisait rêver, et l’influençait énormément. Même après la mort de May, Laurel va toujours prendre exemple sur cette soeur qu’elle glorifie et idéalise, en portant ses vêtements et en cherchant toujours à ressembler à cette jeune fille au fort caractère.
Petit à petit, la vie de Laurel évolue, elle rencontre des amis, elle expérimente de nouvelles choses, tombe amoureuse. Elle essaie de profiter de la vie malgré son lourd passé, et son présent pas très reluisant, puisque ses parents sont divorcés et que sa mère est partie vivre à l’autre bout du pays après la mort de May.
Il est difficile de ne pas s’attacher à cette ado un peu perdue, et même à ses amis qui sont tous très touchants d’une façon ou d’une autre. Le roman accorde d’ailleurs de l’importance à tous ces personnages secondaires, ce qui permet à l’auteure d’aborder des sujets importants au delà de celui du deuil : l’amour, la culpabilité, les problèmes familiaux ou l’homosexualité. Ils sont tous traités avec une sensibilité particulière et très bien amenés dans l’histoire, ils ne sont pas là « juste parce qu’il faut en parler ».
Attention cependant, je ne suis pas certaine que l’histoire puisse réellement convenir à un(e) très jeune ado, mais plutôt à un public de young adult, dépendant ensuite de la maturité de chacun bien entendu. C’est un roman qui a su m’émouvoir (bien plus que Nos étoiles contraires) alors que je ne fais peut être pas forcément partie du public visé à la base, et c’est pour ça que je pense qu’il peut aussi bien convenir à des adultes malgré son étiquette de roman jeunesse.
Ta chronique reflète parfaitement le roman. Il est très touchant et certaines choses restent longtemps gravées dans la mémoire ! ( en plus d’avoir une couverture magnifique). Il est très accessible en VO,et le principe des lettres m’avait beaucoup plu ! Il faudrait que je le relise !
Merci ! J’imagine qu’il doit être assez simple en VO, je regrette un peu de ne pas l’avoir lu comme ça mais c’est trop tard maintenant. C’est sûr que ça a été une très bonne surprise, je l’ai acheté en grande partie à cause (ou plutôt grâce à) cette magnifique couverture comme beaucoup de monde, et en plus elle cache une superbe histoire, que demander de plus ?