Attention, cette chronique parle d’un deuxième tome et risque de révéler certains éléments importants du premier tome. Si vous n’avez pas encore découvert ce livre, vous pouvez consulter ma première chronique en cliquant ici !

Publié en 2015 aux éditions Gallimard Jeunesse

Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour ? Sont-elles liées aux secrets qui entourent l’esprit de famille Farouk et son Livre ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au cœur d’une redoutable vérité. (résumé éditeur)

« Scelle tes charmes.»

J’attendais ce deuxième tome avec impatience après avoir adoré ce que proposait le tome 1, une vraie aventure purement fantastique et extrêmement rafraîchissante au beau milieu des œuvres jeunesse actuelles. On compare beaucoup cette saga naissante à Harry Potter, et pourtant, les deux univers n’ont pas grand chose en commun si ce n’est leur aspect fantastique. Ce qui les lie, c’est cette fébrilité qu’on ressent en les lisant, cet abandon dans un univers imaginaire riche et cette impatience de découvrir la suite, d’en apprendre toujours davantage sur ce monde et ces personnages. En découvrant le tome 2 en librairie, j’ai eu un sentiment de nostalgie parce que j’ai ressenti la même chose que lorsque j’allais récupérer les nouveaux tomes de Harry Potter, et c’est juste génial !

Écrire un deuxième tome après un gros succès, ce n’est pas forcément la chose la plus évidente à gérer, à mes yeux c’est peut-être même un des défis les plus difficiles pour un auteur. Il faut parvenir à retrouver les éléments qui ont séduit les lecteurs dans le premier tome tout en proposant de nouvelles choses. Christelle Dabos a réussi à tenir le pari en restant fidèle à l’univers du premier tome tout en le développant et en faisant évoluer l’intrigue. Elle ne reste pas sur ses acquis et développe son histoire, et au fur et à mesure des chapitres j’ai réalisé que l’intrigue avait été vraiment réfléchie et construite intelligemment. On se trouve à nouveau au Pôle, mais cette fois-ci nous ne nous arrêtons pas seulement à la Citacielle et l’auteure nous ballade au sein de cette arche, on sort un peu de la Cour et on apprend à mieux connaître ce monde.

J’ai retrouvé avec joie les personnages du premier tome et justement, parlons-en de ces personnages. C’est l’un des éléments que j’apprécie le plus dans cette oeuvre, parce que j’ai ressenti un vrai travail de l’auteure pour nous livrer des personnalités diverses et complexes. Thorn est une grande énigme à lui tout seul même si ce tome nous en livre davantage sur son passé et ses motivations, Archibald est unique en son genre, Farouk est très surprenant… Je pourrai continuer ainsi pendant un moment tant les personnages possèdent chacun leurs propres caractéristiques et leur propre étrangeté. Je réalise que je n’ai cité ici que des hommes, mais rassurez-vous, les personnages féminins tiennent aussi une place de choix dans ce roman, à commencer par Ophélie, courageuse sans trop l’être et par conséquent, très attachante, ou Mme Hildegarde, la curieuse architecte surdouée de ce monde où tout n’est que mirages.

Comme souvent dans mes chroniques, j’éviterai de raconter trop de détails concernant l’intrigue en elle-même au risque de révéler des éléments essentiels, je me contenterai donc de dire qu’il s’agit cette fois-ci essentiellement d’une enquête au cours de laquelle on en apprend énormément concernant le Pôle et le monde dans lequel vit Ophélie. Le suspense est bien géré et j’ai eu très envie d’avancer dans le livre pour découvrir le fin mot de l’histoire. On a enfin des réponses concernant des questions qui étaient à peine abordées dans le premier tome, à propos de ce monde sorti de nulle part, cet univers improbable d’arches gravitant autour d’un même point. Dans le même temps, l’auteure aborde d’autres questions pour le futur tome en continuant d’élargir l’intrigue pour tout connaître du monde de la Passe-Miroir. Bref, merci Mme Dabos et vivement le troisième tome !

Je tiens aussi à remercier Saleanndre pour tous ces messages échangés car il s’agissait d’une lecture commune, ma toute première depuis la création de ce blog ! C’était vraiment sympa de pouvoir évoluer ensemble dans cette lecture et d’extérioriser nos ressentis. Et puis au final, lire ce livre en même temps qu’elle n’était que justice puisque c’est elle qui m’a convaincue de lire le premier tome grâce à l’une de ses chroniques (d’ailleurs, je ne pourrai jamais assez te remercier pour ça Saleanndre).