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La mort est une femme comme les autres – Marie Pavlenko

La mort est une femme comme les autres – Marie PavlenkoPublié en 2015 aux éditions Pygmalion

Emm a un petit coup de mou inexpliqué depuis quelques jours et ne fait plus son travail correctement. Rien de bien dramatique vous en conviendrez, à un souci près : Emm est la Mort. Les humains ne tardent pas à se rendre compte que quelque chose cloche et à paniquer. Une femme est pourtant extérieur à cette agitation, trop préoccupée par sa situation. Suzie, victime d’un cancer foudroyant, n’a plus que quelques semaines à vivre. Souffrante et obligée de se rendre à l’hôpital en état de siège, elle croise le chemin d’Emm…

« C’est la meilleure de l’année ! Moi, cruelle ? Ils me supplient tout le temps de les épargner, et maintenant que je m’exécute, ça ne va toujours pas ! Ils ne sont jamais contents, jamais contents ! »


J’ai l’impression qu’on parle déjà beaucoup de ce roman en ce moment, je n’en ai pas eu conscience quand je l’ai choisi. Je voulais chroniquer des livres qui changent un peu de ce qu’on voit partout après mes derniers articles, c’est raté ! Je l’ai simplement trouvé à la médiathèque, le titre était rigolo et la couverture jolie, et voilà (oui, en ce qui concerne les emprunts je me permets d’être très superficielle et impulsive dans mes choix puisque ce n’est pas grave de se tromper).

L’idée de ce roman est assez intéressante et plutôt cocasse. La Mort est en plein burn-out et laisse vivre des Hommes, peu importe l’état dans lequel ils sont. C’est un sujet qui pourrait être traité de beaucoup de façon différentes, comme un drame ou même un essai, mais Marie Pavlenko a choisi de l’aborder avec humour. Et c’est là le gros problème que j’ai eu : je n’ai pas trouvé ça drôle. Je suis une grande adepte de l’humour noir, pour ne pas dire carrément glauque et ce roman ne m’a pas arraché un sourire. Vous admettrez que c’est dommage quand c’est clairement un des objectifs du livre. Je veux quand même nuancer mon propos, je ne dis que ce n’est pas drôle, je dis juste que je n’ai pas été sensible à l’humour de l’auteure.

Malgré l’absurdité de la situation, le roman fait preuve d’un certain réalisme lorsqu’il évoque les conséquences de la survie des mourants. L’immortalité est problématique en ce qui concerne nos ressources. Comment nourrir et loger tout le monde si personne ne disparaît ? Si la mort est difficile à affronter, l’immortalité l’est tout autant. J’ai apprécié cette approche même si elle est assez évidente.

J’ai eu davantage de problèmes avec les personnages. Je les ai trouvé très stéréotypés et ils ne m’ont pas intéressée. Ce qui leur arrivait m’importait peu car j’avais du mal à trouver ça crédible. Je sais bien que le réalisme est loin d’être la priorité de l’intrigue, mais les relations entre les personnages doivent tout de même nous toucher un minimum, non ? Et le fait est que je ne me suis pas attachée à eux, je suis restée complètement externe à l’histoire, je ne me suis jamais investie. Je tournais les pages sans impatience et sans surprise.

Un livre à lire si vous êtes sensibles aux romans un peu décalés, je sais que ça m’arrive d’avoir du mal avec ce type d’histoire si ça ne colle pas dès le début donc je ne veux pas trop blâmer l’auteure.  En ce qui me concerne, c’était malheureusement une lecture que je ne retiendrai pas longtemps.

13 réflexions au sujet de « La mort est une femme comme les autres – Marie Pavlenko »

    1. Si ce n’est pas un genre qui te tente, il vaut mieux passer à côté. Mais d’un autre côté, je me dis que ça pourrait plaire à des gens qui ne sont pas adeptes d’humour noir du coup :p.

    1. Oui, j’étais loin de penser qu’on en parlerait autant et ça m’étonne un peu ! (loin de moi l’envie de nuire à l’auteure en disant ça, mais ce n’est pas une grosse sortie attendue ou un truc du genre, donc je comprends pas trop)

    1. Il y a de l’humour noir (et de l’humour tout court), mais il ne m’a pas touchée personnellement ^^. Ça n’allait peut-être pas assez loin à mon goût, je ne sais pas trop ce qui a cloché. Si c’est un style que tu aimes bien tu peux toujours le tenter, peut-être qu’il te fera davantage rire…

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