4 étoiles·Chroniques·Jeunesse

Douze ans, sept mois et onze jours – Lorris Murail

Douze ans, sept mois et onze jours – Lorris MurailPublié en 2015 aux éditions Pocket Jeunesse

Une cabane perdue dans les forêts du Maine. C’est là que Walden est abandonné par son père. À partir de maintenant, le garçon va devoir se débrouiller pour survivre dans les bois. Avec pour seule richesse quelques boîtes de conserve, un livre de Thoreau et une carabine. À la fin de chaque journée, Walden note son âge sur une écorce de rondin. Douze ans, sept mois et quatre jours, au moment où commence son apprentissage pour le moins étrange… (résumé éditeur)

« Papa te protège pour mieux t’abandonner, mon enfant. »

Ça faisait trèèès longtemps que je voulais lire ce roman et je suis ravie d’avoir enfin pu mettre la main dessus ! J’ai été immédiatement attirée par la quatrième de couverture car elle me rappelait un peu La Petite Fille qui aimait Tom Gordon de Stephen King qui est un de mes livres favoris. J’ai trouvé une petite ambiance qui m’a rappelé ce roman dans la première partie du livre qui se concentre sur l’aventure (forcée) de Walden. C’est d’ailleurs la partie du livre qui m’a le plus enthousiasmée, malgré l’énormité de la situation l’auteur retranscrit les sentiments du jeune garçon d’une façon formidable et on s’y attache très vite. Quoi de plus angoissant pour un enfant assez craintif que de se retrouver seul dans une cabane perdue au beau milieu d’une forêt immense ? Face à cette situation, le garçon croit d’abord qu’il est victime d’une mauvaise blague et que son père se contentera de l’observer de loin pour venir le récupérer quelques heures plus tard. Pourtant lorsqu’il ne voit aucun signe qui indiquerait un retour imminent de son père, Walden doit affronter ses peurs et se faire à l’idée qu’il ne recevra pas d’aide. Il évolue beaucoup à travers cette aventure, il gagne en courage sans en devenir une sorte de héros incroyable.

Dans la seconde partie du roman, nos nombreuses questions trouvent des réponses et j’ai également beaucoup apprécié tout ce qui s’y déroulait. L’auteur ne se contente pas de diviser les protagonistes en deux rangs, les pourris et les gentils, chacun a sa part d’erreur et des motivations justifiées par leur histoire. Leurs actes ne sont pas pardonnables pour autant, mais ils sont compréhensibles. Je n’évoquerai pas davantage les événements de ces derniers chapitres car ça vous gâcherait probablement tout le suspense, mais je me permets de dire que Lorris Murail s’y connaît pour nous faire tourner les pages avec fébrilité.

J’ai été assez étonnée de découvrir un tel thriller jeunesse, j’ai rarement lu des romans destinés à un jeune public qui proposaient un histoire de ce genre. Je pense par ailleurs que ce roman ne conviendrait pas forcément à des enfants, mais plutôt à des adolescents qui ont envie de se lancer dans une littérature un peu plus mature sans directement ouvrir des thrillers très sombres. Les adultes peuvent également se laisser tenter ! L’auteur parvient à concocter un roman à suspense ni trop sombre, ni trop naïf, c’est très difficile de classer ce roman dans une catégorie stricte et rien que pour ça, il vaut le détour.

5 réflexions au sujet de « Douze ans, sept mois et onze jours – Lorris Murail »

  1. Ce roman m’intrigue beaucoup depuis que je l’ai vu chez Margaud. Ton avis confirme l’idée qu’il doit vraiment être pas mal…
    Bon encore une fois ma vieille rengaine : je vais attendre qu’il sorte en Poche ^^. Mais je retiens ce titre.
    Sinon je viens de me rendre compte : en fait c’est normal que je n’ai pas eu conscience du fait que tu aies lu le Lisa Gardner, puisque tu n’en as pas fait de chronique. J’ai cherché, mais j’aurais du commenter dans ton dernier article. Bref, alors contente que tu aies aimé, même si la fin est décevante. Et encore une fois, merci de me citer 🙂 !!

    1. Il change un peu de ce qu’on voit habituellement en jeunesse donc c’est toujours bon à prendre :).
      Je n’ai pas chroniqué La Maison d’à Côté parce que je ne savais pas trop quoi ajouter, ça m’arrive assez souvent avec les thrillers, c’est difficile de bien en parler sans trop dévoiler l’intrigue. J’ai assez bien accroché donc merci pour cette idée lecture !

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