Publié en 2012 aux éditions Simon & Schuster – Lu en VO
Aristote, 15 ans, est un jeune ado secret et perturbé par les histoires et les secrets de sa famille, se questionnant sur le silence de son père détruit par la guerre du Vietnam et l’inexistence de son frère dans sa vie suite à son emprisonnement. Dante, quant à lui, est très sensible, possède une vision du monde particulière, et se donne davantage aux autres. Ces deux jeunes garçons se rencontrent, se livrent et se délivrent mutuellement au travers d’une magnifique histoire d’amitié et d’amour.
« There are worse things in the world than a boy
who likes to kiss other boys. »
Une claque, un souffle, une caresse… je ne sais pas vraiment comment décrire ce livre « jeunesse », et quand je pense à la façon dont certaines personnes traitent ce genre, je m’en voudrais presque de l’appeler ainsi, car c’est bien plus que ça. C’est l’une des histoires d’amour les plus vraies que j’ai pu découvrir dans ce genre littéraire, et ça me force à reconsidérer le terme de « roman d’amour » et à ne plus le voir comme un gros mot, car je suis allergique au romantisme trop poussé et forcé, qui en devient vite niais et faible.
Pendant ma lecture, j’ai été surprise par la justesse du ton de l’auteur pour traiter de sujets qui ne sont pas forcément évidents. On ressent l’amour sans discours romantiques, au travers de gestes et de petites phrases touchantes et sincères. Tout ne naît pas du jour au lendemain, c’est une relation qui évolue doucement et qui s’approfondit petit à petit pendant que chacun essaie de s’accepter. Aucun aspect du livre ne donne l’aspect de « trop », rien ne vient affaiblir l’amour que l’on porte à ces jeunes hommes en quête de leur identité dans un milieu qui n’est pas toujours tendre. J’ai ressenti une vraie douceur dans l’histoire et le style de l’auteur malgré les difficultés que peuvent rencontrer Ari, Dante et leur entourage.
Au delà d’une histoire entre deux garçons, c’est aussi l’histoire de vies qui tentent de se construire et parfois de se reconstruire après des drames. Le silence d’un père à la suite d’une guerre, et le deuil d’une mère condamnée à voir son fils en prison, qui veulent tous deux trouver les moyens d’élever leur fils sans lui infliger ces souvenirs douloureux. Aristote en souffre beaucoup, mais il se reconnaît également en ce père refermé et blessé.
Un dernier mot sur la lecture en anglais, le style de l’auteur est très accessible, je n’ai pas eu de difficultés particulières, donc si vous avez envie de vous lancer, n’hésitez pas. C’est assez épuré et très agréable à lire, encore une fois un beau voyage à la découverte de la langue anglaise.
Ouahou tu l’as lu, et en VO !! La classe !!
ça fait bien trois mois ou plus qu’il dort sur mes étagères, je l’avais acheté en VO en me disant que j’allais le lire avant qu’il ne sorte en France mais c’est raté…
Sinon j’attends le bon moment pour le lire, et ton article m’en donne bien envie 🙂
J’ai craqué en le voyant à la librairie, je n’en entendais que du bon sur Twitter depuis sa sortie en français, et il mérite bien sa réputation ! J’ai hâte de lire ton avis lorsque tu l’auras lu. Et oui, je me suis (enfin) lancée dans Vango, avec le weekend qui approche je pense qu’il sera vite terminé :).
OMG et tu es en train de lire « Vango »… !!!!!
Un petit tag, si le cœur t’en dit !
http://impressions-bribes.blogspot.fr/2015/07/jemprunte-bianca-son-tag-sur-les-piles.html