Publié en 2015 aux éditions Fleurus
Après le divorce de ses parents et son départ de Paris avec sa mère, une nouvelle vie commence pour Verlaine Brown. Lycée, copains, quartier : elle a tout à découvrir ! Heureusement sa guitare acoustique et son amour de la musique l’aident à faire face à ces changements. Lorsque les élèves organisent un concert pour financer un voyage à Liverpool sur les pas des Beatles, la vie de Verlaine s’éclaire soudain d’une nouvelle lumière… Pourquoi ne pas monter un groupe et donner vie aux mélodies qui l’habitent ? Dans cette aventure, réussira-t-elle à dépasser jalousies et rivalités ? À préserver ses amis et son premier amour ? Entourée de l’extravagante Angela, du beau batteur Léo et du colérique Mick, Verlaine la solitaire se révèle peu à peu à elle-même et à tous ceux qui croient en son talent… (résumé éditeur)
Ce roman peut paraître assez banal à la lecture de sa quatrième de couverture, et effectivement, l’intrigue ne nous emmène pas bien loin. Une lycéenne qui débarque dans une nouvelle ville après un divorce, ce n’est pas très novateur, je ne sais pas si ça avait réellement la prétention de l’être de toute façon. On devine la suite des événements très vite, il n’y a jamais de grosse surprise, la trame de l’intrigue étant plutôt simple. Sans être révolutionnaire, le roman parvient tout de même à nous présenter des personnages attachants, même si là encore, ça manque de profondeur. Verlaine a parfois un côté trop parfait, mais le personnage d’Angela, son amie délurée et spontanée vient ajouter un peu d’intérêt à l’histoire.
Ce qui est plus intéressant, c’est le concept du roman. Très régulièrement, on peut trouver des flashcodes (ou QR codes) à scanner avec son portable pour écouter les morceaux composés par Verlaine selon son humeur du moment, ce qui permet à la musique de venir compléter la lecture. Je ne suis pas du genre à lire avec de la musique en arrière plan, ça me gêne et ça m’empêche de me concentrer sur ce que je lis, mais là, c’était différent. Je n’ai pas été embêtée par cet arrière plan sonore car il était à la fois agréable et pas trop envahissant. Il venait simplement accompagner la lecture sans s’imposer.
De ce que j’ai compris, tous les morceaux ont été composés par l’auteur et je trouve le principe vraiment génial ! C’est une nouvelle façon de lire et ça pourrait être adapté à beaucoup d’autres romans, jeunesse ou non. Ça bouleverse les habitudes quand on est un grand lecteur. J’espère que cette idée sera reprise très prochainement dans de nouveaux romans car je pense que ce n’est pas qu’un argument marketing, ou un petit bonus, mais ça peut réellement apporter davantage à la littérature.
Petit bémol tout de même, la majorité des chansons de Verlaine sont en anglais, et aucune traduction n’est proposée sur le site ou dans les paroles retranscrites à la fin du roman. C’est dommage sachant que le livre s’adresse à un jeune public qui n’est pas forcément encore très à l’aise avec cette langue. Je comprends que les chansons anglophones puissent plus facilement séduire certaines oreilles, mais une traduction proposée par l’auteur n’aurait pas été de trop.
Je remercie Babelio et les éditions Fleurus pour m’avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre d’une opération Masse Critique spéciale littérature jeunesse.
Une réflexion au sujet de « Verlaine Brown en concert – Goulven Hamel »